Ousmane Diakité : « Mon père vient du Mali…»

Pensionnaire de l’ASEC Mimosas d’Abidjan, l’ex-international junior ivoirien, Ousmane Diakité (23 ans), est un milieu de terrain pétri de talent. Né d’un père malien et de mère ivoirienne, ce gaucher travaille dur pour retrouver son meilleur niveau et ne ferme pas la porte au Mali.
Entretien.
Veuillez vous présenter aux abonnés de Reference14sport Mali.
Je me nomme Diakité Ousmane, ex-international junior ivoirien, j’ai 23 ans et j’évolue à l’ASEC Mimosas d’Abidjan, au poste de milieu offensif ou sortant.
Pouvez-vous retracer votre parcours ?
Je peux dire que ça été un coup de foudre et que c’est devenu mon grand amour, puis ma passion. À la base, je ne suis pas dans un centre de formation. Je jouais plutôt au Maracana, c’est-à-dire le football de rue. En jouant, les gens me disaient que j’avais du talent… Et, je leur ai dit que moi-même j’aimais bien le football, mais simplement que j’ai pas encore eu quelqu’un pour m’aider. Je remercie beaucoup le Coach Aroun Bill de l’EFODAS, qui m’a adopté aujourd’hui comme son fils. Je ne sais comment  le décrire, mais je remercie simplement Dieu de l’avoir mis sur mon chemin. Ce coach est pour beaucoup dans mon jeune parcours (…). Mon premier véritable club est celui de TNCA en Division d’Honneur où j’ai fait une saison. Juste après, je me suis retrouvé à la JAC de Zuenoula (3ème division), qui est pour moi comme une référence dans ma jeune carrière.
Comment s’est passé votre passage à la  JAC ?
À la JAC de Zuenoula, toutes les conditions n’étaient pas réunies. Mais, j’étais bien dans ce club. Nous avons fait une bonne saison. Particulièrement, j’ai fait une très bonne saison, en terminant meilleur buteur du championnat (13 buts), avec l’aide de mes amis et du bon Dieu. Étant à la JAC de Zuenoula en 3ème division, j’ai été appelé en sélection U20 de Côte d’Ivoire.  Après une saison à Zuenoula, j’ai signé en 1ère division avec le Sporting Club de Gagnoa où j’ai fait aussi une saison avant de signer l’ASEC Mimosas où je suis actuellement. C’est un peu ça mon parcours, même s’il y a eu de nombreuses blessures ces dernières années. Néanmoins, je garde la tête sur les épaules, ainsi que la foi en Dieu.
On dira que ces blessures vous ont vraiment ralenti dans votre fulgurante progression. Quel commentaire vous en faites ?
On peut le dire, mais elles ne m’ont pas arrêté parce que je continue de bosser, de tout faire pour revenir sur le terrain. Je dis Al hamdoulilah car tout ce qui nous arrive relève de Dieu, lui Seul peut me guérir, lui Seul peut faire comme si je ne me suis jamais blessé. Donc, je m’en remets à Dieu car il n’est pas injuste.
Comment se passe votre rééducation ?
Al hamdoulillah, ma rééducation se passe bien.
Quel est votre lien avec le Mali ?
Je suis arrivé au Mali qu’une seule fois. Je n’ai fait que 5 jours, je ne connais pas beaucoup le Mali, comme  la Côte d’Ivoire. Sinon mon père vient du Mali et ma mère est ivoirienne.
Si le Mali venait à vous faire appel dans l’avenir, seriez-vous prêt à  répondre favorablement étant donné que vous êtes toujours éligible ?
Je ne ferme pas la porte au Mali, elle est grandement ouverte. ça sera une fierté, un plaisir pour mon père et la famille également. Le Mali est une grande nation du football. À l’allure où le Mali va, il devient une  très bonne équipe du continent. En tout cas, ça me fera plaisir de jouer pour le Mali.
Actuellement, je ne peux me décider à jouer pour le Mali  ou la  Côte d’Ivoire, mais la porte est grandement ouverte. Pour être appeler, d’abord je dois être en bonne santé, je dois bien travailler et faire des performances, parce qu’en sélection se sont les meilleurs qui sont appelés. Donc, tout ce que je peux faire c’est de me concentrer bien travailler ensuite et le reste viendra.
Quels sont  vos objectifs à court, moyen et long temps ?
Mon objectif à court terme est de retrouver la santé et retrouver le terrain, prendre du plaisir à taper le ballon (rires). C’est ça mon objectif actuellement.  À long terme, c’est de mettre la famille à l’abri, apporter le sourire aux parents, ainsi qu’à mes proches.
Par Dramane COULIBALY